L’approvisionnement chétif freine le développement de l’industrie du phoque

L’essor de l’industrie du phoque, en pleine transformation, se butte désormais à des difficultés d’approvisionnement.

Jusqu’à présent, seules 600 bêtes ont été abattues cette saison dans le but d’approvisionner la Boucherie Côte-à-Côte, toutes du côté de l’Île Brion.

La glace qui s’est emparée du golfe au cours des dernières semaines est venue complexifier les sorties de chasse, qui s’effectuaient cette année à bord d’homardiers plutôt que de crabiers, comme c’était le cas auparavant.

Le copropriétaire de la boucherie Réjean Vigneau rappelle qu’en 2022, l’entreprise s’était rapidement retrouvée en rupture de stocks.

Selon M. Vigneau, une bonne performance de chasse pour les phoques du Groenland pourrait venir combler le manque à gagner.

À plus long terme, il voit d’un bon œil l’éventuel retrait d’une portion de la plage de la réserve écologique de l’Ile Brion, après y avoir chassé pendant trois ans sous le regard des scientifiques du ministère de l’Environnement.

Réjean Vigneau mentionne que l’industrie a aussi révisé ses méthodes pour réduire les impacts sur la biodiversité.

L’engouement pour les différents produits est bien réel tant aux Iles que sur le continent, note le chasseur d’expérience, qui cherche d’abord à approvisionner les restaurants de l’archipel.

Réjean Vigneau souligne finalement la résilience des chasseurs madelinots qui, bien que beaucoup moins nombreux que par le passé, continuent de s’adapter pour développer ce pan de l’économie insulaire.

Réécoutez le segment à l’émission Les preuves des faits :