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L’appétit grandissant de la Gaspésie pour le phoque

(Photo: Fourchette bleue)

Îles de la Madeleine

En Gaspésie, l’appétit pour la chasse et la transformation du phoque grandit. Les États généraux sur le phoque du Saint-Laurent, qui se déroulaient à Matane du 11 au 14 novembre, ont attiré une multitude d’acteurs du coin, conscients du potentiel de la filière.

En Haute-Gaspésie, les crises dans le monde des pêches et l’enjeu de la prédation ont entrainé un regain d’intérêt pour le phoque.

Yannick Ouellet est également chef cuisinier et participe aux activités de formation en lien avec la préparation de la viande de phoque (photo: CFIM)

Le conseiller au développement économique pour la filière bioalimentaire de la MRC, Yannick Ouellet, constate un engouement tant du côté de la pratique qu’au sein des transformateurs ou des restaurateurs.

C’est pourquoi la MRC souhaite accueillir un centre intégré de valorisation du phoque sur son territoire, dans l’optique d’être au cœur de la création d’une chaine de valeur industrielle allant de la capture à la transformation dans la région.

Des transformateurs gaspésiens ont levé leur main pour inclure de la viande de phoque dans leurs produits, par exemple dans les charcuteries. Les restaurateurs de la région sont aussi très intéressés, selon Yannick Ouellet

La MRC de la Haute-Gaspésie a commandé une étude sur le développement d’une telle structure. Le rapport de GIMXPORT, produit en collaboration avec la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, identifie les nombreux défis entourant le projet, mais souligne qu’il s’agit d’une « opportunité unique de valoriser une ressource abondante tout en soutenant l’économie locale ».

Les communautés autochtones gaspésiennes manifestent aussi leur intérêt.

L’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey, (l’AGHAMW) était non seulement présente aux États généraux, mais a aidé à les organiser.

Le phoque occupe une place centrale au sein des communautés, rappelle la directrice générale de l’association, Catherine Lambert Koizumi.

Catherine Lambert Zoikumi a assisté aux États généraux en compagnie d’une grande délégation de l’AGHAMW (photo: page Facebook AGHAMW)

Elle souligne que les Mi’kmaq et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk chassent l’espèce à des fins de subsistance, mais se butent à des enjeux structurels pour déployer un volet commercial.

Mme Lambert Koizumi ajoute que l’AGHAMW a le phoque dans la mire depuis longtemps et s’occupe notamment des relevés d’abondance de la population de pinnipèdes dans la zone protégée du Banc des Américains.

L’association espère pouvoir étendre son expertise dans toutes les facettes (réglementation, science et valorisation), mais croit que des ressources supplémentaires – en infrastructures et en financement, entre autres – doivent être accessibles pour consolider l’industrie du phoque.

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