Enquête sur le logement : les résidences secondaires unifamiliales font la vie dure aux locataires

Les données de l’enquête sur le logement locatif révèlent qu’environ une maison sur cinq aux Iles est une résidence secondaire détenue par des gens dont la résidence principale se situe à l’extérieur de l’archipel.

Cette proportion exclut par ailleurs les résidences secondaires détenues par des citoyens des Iles.

Ce portrait se compare à ce qui s’observe dans le village touristique de Tadoussac, où, selon les données de Statistiques Canada, près d’une unité de logement sur quatre n’est pas occupée à l’année, de même qu’à Percé, où environ 19% des unités ne sont pas occupées sur une base permanente.

Les élus de cette petite municipalité de la Gaspésie ont d’ailleurs adopté un règlement visant à interdire la conversion d’unifamiliales en hébergement touristique.

À Percé, on compte une résidence touristique pour 59 habitants, loin de la moyenne québécoise d’une pour 1051 habitants.

Aux Iles, ce ratio se situe autour d’une résidence touristique enregistrée pour une quarantaine d’habitants, soit environ 6% du parc immobilier.

Toujours selon l’enquête sur le logement locatif, on estime que les locataires représentent environ 1362 ménages en 2021 alors que le parc d’immeubles multilogements constitue une offre d’au mieux 1159 unités.

Des 4613 résidences unifamiliales répertoriées aux Iles, 885 appartiennent à des personnes demeurant principalement à l’extérieur de l’archipel.

Le rapport évalue ainsi la contribution potentielle des maisons unifamiliales au parc locatif sur le territoire entre 203 et 673 unités de logement, rappelant que ce produit est le plus susceptible de disparaître du marché à tout moment.

Finalement, les auteurs de l’étude ne considèrent pas que la stratégie doive se baser sur un meilleur accès à ce type de logement sur le marché locatif, précisant que cette approche est probablement à la source du problème.

Ceux-ci ajoutent que cette problématique en révèle une seconde, soit l’accessibilité à la propriété, un enjeu primordial pour les générations futures de Madelinots, peut-on lire dans le rapport d’enquête.