Crabe commun: désaccord sur l’état des stocks entre les pêcheurs et le MPO
Vendredi, le comité consultatif pour le crabe commun a donné lieu à de vifs échanges entre le fédéral et les pêcheurs sur la question de l’état des stocks.
Pour une toute première fois, Pêches et Océans Canada a opté pour une approche écosystémique de la ressource, en intégrant les suivis du crabe à ceux du homard, pour lequel il s’agit d’une proie importante.
Les biologistes du MPO s’inquiètent de l’absence de crabes de petite taille dans leurs relevés à quai et dans les chaluts, ainsi que de la diminution du rendement de pêche, ce qui les amène à recommander que des mesures soient instaurées dès maintenant pour diminuer la mortalité de l’espèce.
Devant l’avis des scientifiques, le directeur du bureau de secteur des Îles, Cédric Arseneau, qualifie la situation de « préoccupante ».
Toutefois, les données et la méthodologie des biologistes ont été décriées d’une même voix par les 14 détenteurs de permis lors du comité consultatif.
Les pêcheurs ont signalé rejeter systématiquement à l’eau tout crabe qui avoisine la taille minimale de capture de 102 millimètres afin d’éviter une amende rendus à quai, ce qui, à leur avis, fausse les relevés scientifiques.
Ils ont plaidé pour un statu quo sur les quotas pour 2023 et exigé une amélioration de la collecte de données, notamment en demandant la présence d’observateurs à bord des bateaux pendant la saison.
Cédric Arseneau se montre ouvert à la suggestion.
D’ailleurs, c’est le 21 août que débutera la saison de pêche au crabe commun, qui s’échelonne sur 18 semaines.
En 2022, la valeur des débarquements avait atteint 1,3 million de dollars.
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits :