Fous de Bassan: outre la grippe aviaire, qu’est-ce qui suscite une mortalité exceptionnelle?
La proportion élevée de fous de Bassan parmi les oiseaux retrouvés morts sur l’archipel soulève des questions auprès des scientifiques.
Outre la grippe aviaire, une multitude de facteurs environnementaux peuvent exercer une pression sur la capacité de l’espèce à s’alimenter, à se reproduire et à migrer.
C’est un avis que partage la biologiste et enseignante retraitée Lucie d’Amours, qui réside sur l’archipel depuis plus de 42 ans et qui connaît bien les fous de Bassan.
Elle indique que leurs habitudes alimentaires ont changé au cours des dernières années, notamment en corrélation avec la baisse importante des stocks de hareng et de maquereau.
La biologiste précise aussi avoir observé que les bêtes sont amaigries, alors que des carences alimentaires peuvent potentiellement les rendre plus vulnérables face à l’arrivée d’une épidémie virale.
Elle indique par ailleurs qu’il est anormal de trouver des fous de Bassan au sol ailleurs que là où se trouve leur colonie, au Rocher-aux-Oiseaux.
La revue scientifique Nature rapportait par ailleurs la semaine dernière que cette souche d’influenza aviaire affecte davantage les oiseaux sauvages que les souches habituellement propagées.
Or plusieurs de ces oiseaux sont migrateurs, ce qui explique que la grippe aviaire se soit répandue aussi rapidement ailleurs sur le globe.
Pour réécouter l’entrevue intégrale: