Homard: ouvrir la pêche plus tôt serait avantageux pour la ressource et les pêcheurs
Les données scientifiques colligées par le Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles laissent supposer qu’une ouverture hâtive de la pêcherie au homard serait avantageuse pour la ressource et l’industrie.
Depuis six ans, l’association enregistre la température de la colonne d’eau à cinq endroits autour de l’archipel grâce à des bouées connectées et des thermographes.
En 2024, les eaux de la façade sud des Îles ont dépassé le seuil théorique de « capturabilité » du homard, soit 1,5°C, plus de deux semaines avant la mise à l’eau des cages.
Selon le coordonnateur des projets scientifiques du RPPCI, Jean-François Laplante, c’est du jamais vu.
Les rendements de captures présaison semblent aussi appuyer l’idée que lancer les activités hâtivement serait profitable.
Les estimations de l’association montrent que les prises dans la période précédant l’ouverture de la pêche seraient équivalentes à celles des deux premières semaines de la saison.
De plus, les suivis menés en parallèle du projet suggèrent que l’éclosion des œufs de homard s’est fait 10 à 14 jours plus tôt cette année.
Jean-François Laplante explique que devancer la date d’ouverture pourrait éviter de piger dans le stock reproducteur.
Le RPPCI entend demander à Pêches et Océans Canada de prendre en compte ses données pour déterminer la date d’ouverture de la saison 2025.
Rappelons que depuis quelques années, le ministère planifie que la mise à l’eau des casiers a lieu le samedi précédant le 10 mai.
Pour écouter le segment diffusé lors de l’émission Cap info: