Imposante manifestation citoyenne au poste local de la Sûreté du Québec

Une centaine de manifestants a occupé le stationnement du poste de la Sûreté du Québec hier pour dénoncer le zèle récent des agents et leur intransigeance dans les interventions policières liées au code de la route.

Le nouveau responsable du poste arrivé aux Îles la semaine dernière, Pascal Gascon, s’est entretenu avec les manifestants qui étaient calmes pour la plupart, afin de déconstruire certains événements anecdotiques amplifiés par les rumeurs et de rectifier certaines perceptions populaires erronées.

Le responsable du poste, Pascal Gascon, s’est entretenu calmement avec les manifestants

Il a néanmoins reconnu que le poste des Îles dispose actuellement d’effectifs plus importants que d’habitude, notamment constitués de renforts provenant de Gaspésie, étant donné la reprise des activités récréotouristiques, la longue fin de semaine de la Journée des Patriotes et des absences prolongées de certains effectifs réguliers :

De son côté, le maire des Îles a indiqué à CFIM que la présence d’effectifs policiers supplémentaires aux Îles est également motivée par la crainte d’éventuels soulèvements populaires que pourraient provoquer de nouvelles fermetures de zones de pêche au homard en raison de la présence de baleines noires près des côtes de l’archipel.

Bien que la Municipalité des Îles assume une partie des frais pour les services de la Sûreté du Québec, elle ne détient aucun droit de gérance opérationnelle au sein du corps policier.

Pour l’organisateur de la manifestation, Félix Painchaud, la présence spontanée d’une centaine de manifestants exaspérés par des contraventions ou par des inspections mécaniques obligatoires sur des véhicules usagés et parfois pratiquement neufs, confirme qu’il y a bel et bien un abus du côté de la SQ.

Félix Painchaud a lancé sur les réseaux sociaux une invitation à manifester quelques heures seulement avant l’événement

Il fait valoir qu’aux Îles, le droit de conduire un véhicule relève davantage de la nécessité que du privilège :

Du côté de la Sûreté, le directeur du poste a fait remarquer que l’état des routes ou la situation financière des propriétaires de véhicules usagés ne peuvent pas être pris en considération dans l’application de la loi, soulignant qu’il y va d’abord de la sécurité des citoyens.

La manifestation qui a duré près d’une heure et demie s’est déroulée somme toute paisiblement.

Il n’y a qu’au moment de quitter les lieux, où quelques citoyens ont cru bon de braver les policiers avec des excès de vitesse et des crissements de pneus devant le nez des agents qui ont relevé quelques numéros de plaques d’immatriculation.