La volatilité du prix du homard dans la lunette de l’IREC
Alors que le homard de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard se transigeait autour de 20$/lb en mars, l’incertitude demeure quant au prix versé à quai en 2024 pour les homardiers des Îles.
Une note publiée cette semaine par l’Institut de recherche en économie contemporaine rappelle la grande volatilité des prix du crustacé, très dépendants des conjonctures internationales et du marché de Boston.
Se basant sur les données de 2000 à 2022 en dollars constants, le chercheur Gabriel Bourgault-Faucher précise que la valeur d’un kilogramme de homard acheté à quai s’est établie en moyenne à 16,39$ au cours de cette période, tout en variant grandement d’une saison à l’autre.
Dans sa note économique, l’Institut souligne que la chaîne d’approvisionnement implique plusieurs acteurs locaux et étrangers qui affectent à leur manière le cours de l’offre et de la demande.
Chaque passage de main entre le moment où le crustacé est pêché et son arrivée dans l’assiette des clients influence l’écart entre les sommes versées aux pêcheurs et le prix affiché sur les tablettes.
Les données disponibles montrent que le homard se transigeait à un prix plus élevé en dollars constants il y a 20 ans, si bien que l’apport économique de la pêcherie s’explique principalement par les volumes.
La hausse des captures, combinée à une stabilisation des exportations, a eu pour effet d’augmenter significativement la part destinée au marché canadien entre 2015 et 2020, souligne M. Bourgault-Faucher.
Pour écouter l’entrevue diffusée lors de l’émission Les preuves des faits: