Le rapport Laurent par rapport aux demandes madeliniennes exprimées en consultations
Après deux ans de travail, la Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse a remis lundi son rapport final au gouvernement Legault qui étudiera les recommandations des commissaires.
Le document adresse certaines des préoccupations soulevées aux Îles durant les consultations de 2020, comme par exemple le soutien dans la transition à l’autonomie adulte pour les jeunes pris en charge par la DPJ.
La commission propose un programme d’accompagnement afin d’aider les moins de 25 ans à obtenir des qualifications professionnelles, un logement convenable ou à compléter les démarches pour l’accès aux soins de santé.
Le rapport recommande aussi de permettre aux jeunes qui en ont besoin, de demeurer dans leur famille d’accueil jusqu’à 21 ans, plutôt que 18.
De plus, la commissaire Régine Laurent recommande formellement de rétablir la gouvernance, mal adaptée aux services à la jeunesse, en offrant un meilleur soutien et un meilleur encadrement aux intervenantes.
Il s’agissait d’une demande prioritaire exprimée aux Îles il y a deux ans et depuis décembre 2019, le poste permanent de cheffe de succursale à la protection de la jeunesse est assumé dans l’archipel par Chantal DeGarie.
Le rapport priorise surtout l’amélioration des ressources de première ligne en prévention dans les services psychosociaux, comparant les directions de la protection de la jeunesse à des soins intensifs à utiliser en dernier recours, sur lesquels il faut pouvoir compter lorsque leurs interventions sont requises.
Le ministre délégué à la santé et aux services sociaux, Lionel Carmant, a déclaré en point de presse national qu’un comité interministériel examinera le rapport de la commission avant d’appliquer des modifications au système.