Homard : une saison productive malgré une météo défavorable
Alors que la pêche au homard s’est conclue samedi avec un record de captures, industriels et pêcheurs s’entendent pour dire que la saison 2023 s’est bien déroulée, malgré les appréhensions au niveau du prix exprimées plus tôt cette année.
La météo peu clémente du printemps a toutefois complexifié les sorties en mer tandis que les coûts fixes continuent d’augmenter, notamment en raison de l’inflation.
Fort de son expérience de plusieurs décennies comme capitaine, le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Iles, Charles Poirier, mentionne avoir rarement vu une météo aussi difficile, alors que le froid, la pluie et le vent ont été au rendez-vous ce printemps.
S’il ne signale aucun incident majeur au sein de la flottille, il indique que la saison a été éprouvante pour les équipages mais aussi pour la mécanique des bateaux, qui devaient opérer dans des conditions loin d’être idéales.
Il se dit toutefois satisfait, quelques jours après la dernière levée des cages.
De son côté, le directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné, mentionne que la saison a été satisfaisante pour les industriels, malgré l’incertitude causée par la faillite de LA Renaissance en février dernier.
Bien que les signaux de la foire de Boston en mars laissaient présager une baisse de prix, les consommateurs sont demeurés fidèles à la ressource, qui est présentement abondante dans le golfe.
Une demande d’arbitrage concernant les coûts de transport et l’utilisation de la valeur témoin dans la formule de fixation de prix a toutefois été déposée par l’AQIP, explique Jean-Paul Gagné.
Par ailleurs, Charles Poirier souligne que les pêcheurs devront se questionner au cours de la prochaine année sur le transfert des entreprises de pêches, dont les coûts viennent mettre une pression énorme sur la relève et fragilisent ainsi la pérennité de la pêcherie.
Réécoutez le segment de l’émission Les preuves des faits :