Sébaste: la biomasse en décroissance
Le sébaste du golfe du Saint-Laurent présente un taux de mortalité naturelle «préoccupant», selon la plus récente mise à jour scientifique.
Après avoir atteint un sommet en 2019, la biomasse du poisson rouge a diminué de 25% en moyenne tous les deux ans, et ce, même sans pêche commerciale.
Les stocks de sébaste mentella et fasciatus sont passés d’une estimation de 4,3 millions de tonnes à 2,5 millions de tonnes en 2023.
- Sebastes mentella (atlantique): 2,3 millions de tonnes*
- Sebastes fasciatus (d’Acadie): 181 000 tonnes*
Avec un faible recrutement et un ralentissement de la croissance des grandes cohortes, le déclin n’est pas surprenant, mais son rythme, oui, nuance la biologiste à l’Institut Maurice-Lamontagne, Caroline Senay.
D’autres facteurs comme la densité de la population et le rétrécissement de leur garde-manger signifient que les petits spécimens deviennent la proie d’autres espèces, parfois même des plus gros sébastes.
Malgré le déclin de la biomasse, les stocks demeurent dans la zone saine, ce qui est de bon augure pour la reprise de la pêche commerciale, indique Caroline Senay.
Elle explique que pour établir le volume maximal de captures, les scientifiques de Pêches et Océans ont convenu de diviser par deux le taux médian de mortalité naturelle.
Les biologistes recommandent de pêcher entre 88 000 et 318 000 tonnes de sébaste en 2024.
Le comité consultatif de gestion doit se réunir en mars pour établir le quota de pêche pour la saison dans l’unité 1.
*Ces données ont été corrigées. Les chiffres présentés dans la phrase précédente correspondent à la biomasse totale.
Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits: