Le homard ne lève pas le nez sur les appâts de microalgues
Un projet de recherche en lien avec le homard américain mené au Biodôme de Montréal donne des résultats préliminaires intéressants.
L’objectif est de trouver des alternatives écoresponsables comme appâts pour les pêcheries du homard et du crabe des neiges, en remplacement des poissons pélagiques traditionnels en déclin.
Depuis plus d’un an, la chercheure et conseillère scientifique Nathalie Rose Le François réalise des tests en laboratoire avec des «gâteaux» à base de microalgues.
Dans des milieux contrôlés, elle étudie les comportements du crustacé vis-à-vis les appâts alternatifs en comparaison avec le maquereau.
Mme Le François a expérimenté plusieurs recettes, toutes protégées par le secret industriel, avec différents mélanges de microalgues afin de trouver le «gâteau» le plus appétissant pour le « nez » du homard.
En cours de route, la recherche s’est concentrée sur les spécimens mâles, beaucoup plus prompts à entrer dans les casiers pour se nourrir.
Selon la plus récente série d’essais, le homard semble en pincer pour les appâts alternatifs, avance la chercheure.
Nathalie Rose Le François poursuivra les tests en laboratoire avec des homards d’été au cours des prochaines semaines, dans l’optique d’un jour mettre les appâts à base de microalgues à l’épreuve en mer.
Elle et son équipe travaillent à structurer une proposition de recherche étalée sur plusieurs années afin de recruter de nouveaux partenaires.
L’Université Laval ainsi que Pêches et Océans Canada sont notamment dans leur mire.
Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits: