Québec place le CHSLD Plaisance sous administration provisoire pour 6 mois
Mardi, Québec a mis le CHSLD Îles-de-la-Madeleine inc. sous administration provisoire.
Le CISSS des Îles a été désigné pour effectuer la gestion clinique et administrative des 65 places privées non conventionnées pour une durée d’au plus 180 jours.
Cette période peut être prolongée au besoin.
Si tous les intervenants assurent que rien ne changera par rapport aux soins et services offerts en CHSLD, plusieurs questions demeurent, notamment par rapport à l’avenir du volet résidence privée pour ainés.
Dans le communiqué de la ministre responsable des aînés, Sonia Bélanger, on lit que la décision «résulte des enjeux financiers auxquels fait face le CHSLD».
L’établissement étant déficitaire malgré une avance de 1,6 million de dollars en 2023 et d’autres montants consentis par le gouvernement, l’État doit investiguer, explique la P.-D.G. du CISSS des Îles, Sophie Doucet.
De son côté, le président du conseil d’administration de Résidence Plaisance des Îles, Louis Fournier, blâme les surcoûts liés à la main-d’œuvre indépendante.
Il fait valoir que le ministère de la Santé et des Services sociaux a l’obligation de payer la note supplémentaire en vertu d’ententes préalables.
Le CHSLD cumulerait d’ailleurs une dette de 6,2 millions envers RPDI.
Rappelons que Résidence Plaisance négocie depuis plus d’un an pour le transfert du CHSLD Plaisance vers le CISSS des Îles, «en raison des problèmes de financement» de l’établissement.
Après un processus de conventionnement qui a échoué et maintenant un scénario de nationalisation qui s’évapore devant ses yeux, Louis Fournier reproche à Québec de laisser l’organisme Résidence Plaisance dans le noir quant à ses intentions à court terme.
Le sort de l’immeuble qui abrite le centre d’hébergement et la RPA est aussi en suspens.
Selon M. Fournier, le ministère a demandé la semaine dernière aux créanciers de RPDI de saisir le bâtiment puisque le CHSLD n’est plus solvable.
Il espère que les prochaines rencontres à l’horaire clarifient la situation.
Pour ce qui est de la résidence privée pour ainés de 143 logements, il répète que tout sera mis en œuvre pour maintenir le quotidien des locataires et qu’aucun ainé ne se retrouvera sans toit.
Pour réécouter le segment diffusé le 29 octobre à l’émission Cap info, avec la réaction du député Joël Arseneau: