Grandes inquiétudes pour l’ostréiculture canadienne
L’industrie canadienne de la culture d’huîtres traverse une crise importante alors que 2 maladies, la MSX et le dermo, progressent rapidement et menacent les productions.
Le journaliste Olivier Caron est allé rencontrer les producteurs madelinots afin de connaître leurs réactions.
Pour ce premier reportage, il s’attarde sur les impacts de ces pathologies en dehors des Îles.
Causée par un parasite, la MSX a fait son apparition dans les années 1950 en ravageant plusieurs fermes ostréicoles aux États-Unis.
Au Canada, elle s’est manifestée pour une première fois en 2002, du côté de la Nouvelle-Écosse.
Depuis, elle s’est répandue au Nouveau-Brunswick, en Colombie-Britannique ainsi qu’au Québec.
En plus de voir leur croissance se réduire, les huîtres affectées affichent un taux de mortalité de près de 95% dans les 2 ou 3 années après l’infection.
D’après des experts, la sauvegarde de l’industrie ostréicole passera inévitablement par la production d’une huître résistante à la maladie.
En mars dernier, le gouvernement fédéral avait d’ailleurs annoncé un investissement de plus de 800 000 dollars dans la recherche sur la MSX.
En attendant, l’Agence canadienne d’inspection des aliments interdit tout transfert de spécimen provenant de zones affectées et ce, même si les huîtres infectées ne présentent aucun risque pour la santé humaine.
Mentionnons que les industries ostréicoles du Québec, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard sont évaluées à environ 3, 18 et 26 millions de dollars respectivement.



