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États généraux du phoque: la science et la valorisation sous la loupe de la filière phoque

(Photo: CFIM)

Îles de la Madeleine

La deuxième journée de débats aux États généraux sur le phoque du Saint-Laurent, mercredi, a permis de finaliser une vingtaine de recommandations en lien avec la valorisation et la science.

L’avant-midi a été consacré au volet scientifique, présidé par le chercheur retraité de Pêches et Océans Canada Mike Hammill.

Mike Hammill a pris sa retraite de Pêches et Océans Canada en 2022, après avoir consacré des décennies à étudier les mammifères marins. Il agit dorénavant à titre de chercheur indépendant (photo: CFIM)

Les participants ont notamment demandé que la recherche sur la phoque s’intensifie et qu’elle inclut plus d’acteurs. Développer d’autres méthodes d’abattage, bonifier les modèles de gestion, intégrer des paramètres environnementaux dans les protocoles d’évaluation… Une douzaine de notions sont passées sous la loupe des intervenants.

La question du financement est souvent revenue dans les discussions, souligne M. Hammill.

La possibilité de lever l’interdiction de la chasse aux blanchons a aussi retenu l’attention, créant un malaise dans la salle. Issue du travail de consultation fait en amont de l’événement, la recommandation n’a reçu que très peu d’appuis.

À la mention d’abattre des jeunes non sevrés, le directeur de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, Gil Thériault, a fait face à une levée de boucliers.

L’axe Valorisation, présidé par Geneviève Myles, du Créneau Ressources Sciences et Technologies marines Québec Maritime, a occupé tout le reste de l’après-midi. L’assemblé a fignolé longtemps les résolutions, en ajoutant même deux à la fin des délibérations.

L’appétit pour une stratégie nationale et une chaîne de valeur structurée, appuyées par des fonds gouvernementaux, a été clairement nommé. Le concept de centre intégré de valorisation du phoque, discuté depuis plusieurs années, semble obtenir l’aval de la filière, qui a toutefois questionné la mise en œuvre de ce projet.

L’idée de créer des certifications pour garantir la traçabilité et la qualité des produits du loup-marin a également fait son chemin.

Les participants sont appelés à voter sur les recommandations vendredi. Celles qui seront adoptées figureront dans un rapport destiné aux autorités.

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