Les Îles-de-la-Madeleine peuvent-elles devenir une biorégion?
Les Îles-de-la-Madeleine ont-elles le potentiel de devenir une « biorégion »? C’est la question se pose l’étudiant au HEC Montréal Vincent Agoues-Richard dans le cadre de son projet de maîtrise.
Embryonnaire et pluriel, le concept du « biorégionalisme » met de l’avant une transformation de la société en revenant à une plus petite échelle politique et économique, en phase avec les spécificités du territoire et des communautés qui y vivent.

L’étudiant Vincent Agoues-Richard est aux Îles depuis juin dans le cadre de son projet de maîtrise (photo: CFIM)
L’idée de la décroissance est au cœur de ce mouvement, poursuit M. Agoues-Richard.
L’étudiant donne des exemples concrets de l’application du biorégionalisme sur l’archipel.
Pour mener son enquête sociologique à terme, Vincent Agoues-Richard a réalisé, en plus d’observations terrain, une vingtaine d’entrevues avec des Madelinots au cours de l’automne.
Parmi les obstacles au potentiel biorégional des Îles, les citoyens ont parlé des défis entourant l’érosion côtière et l’autonomie alimentaire, entre autres. Pour ce qui est des leviers, les résidents ont notamment nommé la force de la communauté, sa facilité à se mobiliser. M. Agoues-Richard cite le cas de la vente du phare de l’Échouerie.
L’étudiant rentrera bientôt au bercail pour entamera la rédaction de son mémoire de maîtrise. Au-delà du dépôt du document, il souhaite proposer des pistes de solution concrètes et radicales pour aider la société à faire face aux énormes défis qui attendent l’humanité.
Le biorégionalisme ailleurs au Québec
L’approche biorégionale a fait des petits au Bas-Saint-Laurent. Selon un article de Le Devoir paru en octobre, un petit réseau solidaire d’agriculteurs et de transformateurs s’est formé dans le coin de Rimouski pour mettre sur pied un modèle agroalimentaire écologique et anticapitaliste. Une chercheuse impliquée dans cette démarche s’est aussi intéressée au potentiel biorégional du Bic et de Saint-Valérien.
Le philosophe et essayiste Alain Deneault s’est d’ailleurs porté à la défense du biorégionalisme dans son ouvrage Faire que! L’engagement politique à l’ère de l’inouï.



