Sky Hunter Exploration intéressée par le potentiel pétrolier dans le Golfe St-Laurent
Le journaliste Alexandre Shields révélait dans un article du Devoir lundi qu’une compagnie albertaine d’exploration pétrolière croit toujours au potentiel d’exploitation des permis qu’elle détient dans le nord-est du golfe.
Les huit permis d’exploration couvrent plus de mille 500 kilomètres carrés, un d’entre eux se trouve même dans une zone marine inscrite au Québec comme réserve de territoire aux fins d’aire protégée et comme refuge marin fédéral où l’usage d’engins de pêche touchant le fond marin est interdit.
Le journaliste explique que l’entreprise détentrice, Sky Hunter Exploration, est encore loin de pouvoir y forer, puisqu’une loi-miroir entre Québec et Ottawa devrait d’abord être adoptée en vertu de l’entente cadre de 2011 :
Alexandre Shields a toutefois confirmé avec le directeur de la branche québécoise de Sky Hunter Exploration, Russell Duncan, que l’entreprise n’a pas l’intention d’abandonner ses permis québécois.
Toujours selon M. Shields, si Ottawa dit attendre un projet de loi du gouvernement du Québec, le bureau du ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles se contente de dire que pour l’instant les forages en eaux québécoises sont interdits.
Le gouvernement du Québec ne s’est toutefois pas engagé à imposer un moratoire permanent sur des opérations de forages pétroliers ou gaziers dans le golfe, qui pourrait l’exposer à des poursuites pour expropriation :
En plus d’une absence d’acceptabilité sociale probable, Sky Hunter Exploration devrait aussi convaincre une ou des compagnies d’exploitation pétrolière de la rentabilité du projet afin de les inclure comme partenaires et de boucler un éventuel montage financier.
Pour y arriver, Sky Hunter Exploration devra vraisemblablement obtenir l’autorisation des gouvernements du Québec et du Canada pour réaliser des relevés électromagnétiques, potentiellement nocifs pour la biodiversité marine du golfe :
Les permis d’exploration de la compagnie albertaine sont situés en eaux québécoises, ce qui limite l’implication de Terre-Neuve qui détient déjà une loi-miroir avec Ottawa pour l’exploitation pétrolière dans le golfe, mise de l’avant dans le défunt projet de Old Harry avec la compagnie Corridor Ressource, qui est devenue Headwater Exploration.