Faux positifs, faible charge virale et cas actifs : comment s’y retrouver ?
La majorité des cas de COVID-19 récemment annoncés aux Iles-de-la-Madeleine se sont avérés faux-positifs dans les jours suivant leur apparition dans les bilans quotidiens.
Si ces ajustements soulèvent l’étonnement et sèment parfois la confusion, selon la santé publique, il est essentiel de garder en tête le contexte de veille des données où l’on note, par souci de transparence, tous les tests positifs.
Le test de dépistage
Lors d’un test de dépistage de la COVID-19, on cherche à retrouver et tracer des acides nucléiques, qui sont des composantes du noyau du virus.
Pour y arriver, la machine procède à l’amplification de la séquence prélevée dans l’écouvillon, ce qu’on appelle le cyclage thermique.
Le directeur régional de la santé publique, le docteur Yv Bonnier Viger, explique qu’à l’intérieur d’un certain seuil, le cas est très clairement positif.
Une zone grise demeure toutefois lorsque les molécules virales sont identifiées seulement à partir d’une amplification élevée.
Chaque cas détecté est ainsi considéré comme étant actif jusqu’à ce qu’un second test démontre le contraire.
Le travail d’enquête
Lorsque le résultat est peu concluant, comme dans le cas d’une faible charge virale ou d’une erreur de laboratoire, c’est à partir du travail d’enquête qu’on détermine si la personne a été en contact avec le virus.
Le docteur Bonnier Viger reconnait qu’en étant dans un petit milieu peu touché, la marge d’erreur du testage est beaucoup plus visible.
Il rappelle que les bilans quotidiens ne constituent pas un diagnostic médical et que pour des raisons de confidentialité, les valeurs sont biffées des tableaux lorsqu’elles permettent d’identifier les personnes touchées.