Port de Cap-aux-Meules: les usagers dénoncent une situation intenable
Les utilisateurs du port de Cap-aux-Meules peinent à opérer au quai des pêcheurs, particulièrement les crabiers semi-hauturiers lorsque des forts vents soufflent et que des bateaux étrangers de la Gaspésie ou du Nouveau-Brunswick doivent également s’y amarrer.
La cohabitation avec les gros bateaux d’acier, en plus des remorqueurs de la CTMA, est difficile étant donné le manque d’espace et les usagers doivent tout de même utiliser des bornes d’amarrage condamnées.
Le président du Regroupement des utilisateurs du port de Cap-aux-Meules (RUPCAM), Jocelyn Thériault, confirme qu’aucun de ses membres n’a eu de contact direct avec la ressource du ministère de Transports Canada qui devait venir sur place afin de faciliter l’adaptation au plan de relocalisation et de réaménagement envoyé aux usagers à la fin mars.
Jocelyn Thériault dénonce à nouveau l’immobilisme du ministère de Transports Canada qui aurait dû, selon lui, entretenir ses infrastructures au fil des ans afin d’éviter la situation actuelle, qu’il qualifie d’intenable:
La députée du Bloc Québécois responsable des dossiers de pêches dans l’opposition, Marilène Gill, a diffusé vendredi un communiqué exhortant aussi Ottawa à produire rapidement un plan de réhabilitation du quai :
Transports Canada avait annoncé il y a un mois que de nouvelles bornes seraient installées au quai des pêcheurs et que des bateaux pourraient s’amarrer temporairement au quai des pétroliers et du traversier de la CTMA.
Le problème selon Jocelyn Thériault, qui a tenté l’expérience la semaine dernière, c’est que l’amarrage demeure précaire en présence de vents forts en précisant qu’il a finalement dû se relocaliser au quai de Havre-Aubert capable d’abriter deux ou trois crabiers.
À la fin février, Transports Canada annonçait qu’une dizaine de bornes d’amarrage devaient être condamnées à la suite des résultats d’une étude sur la capacité de portance de l’infrastructure menée à l’automne, étude qui n’a toujours pas été rendue publique malgré des demandes d’accès à l’information.