Les impacts du projet de loi sur la langue française pour l’archipel
Une adoption du projet de loi 96 sur le français comme langue officielle et commune du Québec n’entraverait pas davantage les communications officielles du gouvernement avec les municipalités anglophones, comme celle de Grosse-Île.
C’est ce qu’affirme le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, qui précise que son projet de loi maintient le statu quo pour les communautés anglophones et les municipalités reconnues bilingues.
Trois ans après l’adoption de la loi, l’utilisation dominante du français sera obligatoire pour les entreprises de 25 à 49 employés.
Cependant, l’exigence du français comme langue de travail ne s’appliquera vraisemblablement pas aux organismes communautaires, comme le Conseil des Madelinots anglophones, dans la tenue d’activités ou de festivals:
Alors que selon le plus récent recensement de Statistiques Canada, seulement une personne sur deux à Montréal reconnaît le français comme langue maternelle contre 80% des répondants à l’échelle du Québec, le ministre estime néanmoins que la portée nationale du projet de loi est justifiée.
Avec la création d’un guichet unique pour améliorer la francisation des immigrants, Simon Jolin-Barrette espère favoriser leur installation en régions afin de vitaliser le territoire et de contrer la pénurie de main d’œuvre :
Le ministre ajoute que les jeunes issus de communautés anglophones au Québec auront désormais la priorité sur les étudiants qui ont suivi un parcours académique en français pour fréquenter les cégeps de langue anglaise.
Il souligne que le campus montréalais du Cégep de la Gaspésie et des Îles, qui offre des cours en anglais à une clientèle strictement étrangère, constitue un cas particulier qui doit être examiné avec sa collègue Danielle McCann à l’Enseignement supérieur.
Selon le ministre Jolin-Barrette, le projet de loi ne diminue pas le ratio maximum de 17,5% d’étudiants francophones dans les cégeps anglophones, mais il impose tout de même l’épreuve uniforme en français pour l’obtention du diplôme d’études collégiales, comme c’est le cas dans les cégeps francophones.
Reste à voir si l’exigence s’appliquera au campus montréalais du Cégep de la Gaspésie et des Îles, puisque son offre de cours se concentre plutôt sur des formations techniques et des attestations d’études collégiales préparatoires au marché du travail.