Cale de halage, port de Cap-aux-Meules et baleines noires: le ministre Lamontagne interpelle Ottawa

Le ministre québécois de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) s’implique dans le dossier du port de Cap-aux-Meules, où la fermeture partielle du quai complique les opérations de pêche au crabe des neiges.

Les pêcheurs n’ont d’autre choix que d’ignorer les fermetures d’espaces d’amarrage et de « s’attacher à l’épaule » étant donné l’exiguïté des installations

Le ministre André Lamontagne affirme avoir discuté des enjeux madelinots pendant au moins 25 des 50 minutes d’une réunion téléphonique avec la ministre fédérale des Pêches, Bernadette Jordan, mercredi matin.

Le ministre du MAPAQ, André Lamontagne

Il a demandé à son homologue fédérale de joindre sa voix aux autres intervenants qui intercèdent auprès de son collègue à Transports Canada afin de réhabiliter les infrastructures de Cap-aux-Meules considérant l’importance des opérations de pêches aux Îles :

La cale de halage

La cale de halage de Cap-aux-Meules a besoin de travaux de mise à niveau

André Lamontagne a aussi abordé l’aménagement de la cale de halage afin de pouvoir déployer le plein potentiel de la grue portique que son propre ministère a financée à hauteur de deux millions de dollars pour faire l’entretien des navires de plus de 100 tonnes dans l’archipel.

La nouvelle grue portique d’une capacité de 300 tonnes ne peut opérer à son plein potentiel en raison de l’état de la cale de halage et des délais de livraison d’un permis d’occupation par Transports Canada

Il a tenté de convaincre la ministre de prioriser la cale de Cap-aux-Meules dans la répartition de l’enveloppe de 300 millions de dollars pour les ports pour petits bateaux, annoncée dans le dernier budget fédéral :

Fermeture temporaire de zones de pêche au homard

Le ministre Lamontagne se dit sensible à la situation de la centaine de homardiers madelinots qui doivent déplacer leurs engins en raison d’une fermeture temporaire de zones suivant l’observation de baleines noires à moins de 20 brasses de profondeur à l’est de l’archipel.

Il suggère à Ottawa de prévoir des scénarios alternatifs, plutôt qu’un seul protocole uniforme, qui pourraient s’adapter plus facilement aux différentes particularités terrains lorsqu’une baleine en voie d’extinction est détectée.

Le maire des Îles, Jonathan Lapierre

Le ministre ajoute avoir discuté du dossier avec le ministre responsable de la région, Jonatan Julien, et avec le maire Jonathan Lapierre, qui a lui-même diffusé hier un communiqué enjoignant la ministre Jordan à faire preuve de souplesse dans l’application du protocole de protection des baleines noires en convenant au sein d’un comité de travail de certaines mesures d’atténuation pour épargner le premier moteur économique des Îles.