Aide médicale à mourir: la SAGÎM se garde de prendre position sur le projet de loi 11
En collaboration avec Radio-Gaspésie
La Société Alzheimer Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine préfère ne pas prendre position dans l’immédiat sur le projet de loi 11 en lien avec le dossier de l’aide médicale à mourir.
Québec a déposé la semaine dernière un nouveau texte législatif afin d’élargir les critères d’admissibilité aux soins de fin de vie afin de permettre aux personnes souffrant d’une maladie grave et incurable, comme l’Alzheimer, de déposer une demande anticipée.
Selon le directeur de la Société Alzheimer de la région, Bernard Babin, il est encore trop tôt pour se prononcer puisque de nombreuses questions demeurent sans réponse.
Par exemple, le projet de loi ne détaille pas quels diagnostics seraient considérés comme une maladie incurable menant à l’inaptitude, mais exclut pour le moment les troubles de santé mentale.
Par ailleurs, Bernard Babin estime que la région fait face à un enjeu important puisque le nombre de personnes touchées par des troubles cognitifs devrait doubler d’ici 20 ans.
Notons que le projet de loi 11 supprime aussi le critère de fin de vie des conditions auxquelles un individu doit satisfaire pour avoir accès à l’aide médicale à mourir, ce qui signifie qu’il ne serait plus obligatoire d’atteindre les derniers stades d’une maladie dégénérative pour déposer une demande.
S’il est adopté, les personnes vivant avec un handicap neuromoteur grave et incurable pourront aussi y recourir.
Pour réécouter la converse entre les journalistes sur le projet de loi 11 :