Budget fédéral 2024 : des mesures pour séduire l’électorat et un déficit contrôlé
Le budget fédéral présenté mardi est marqué par le cycle électoral à venir et la hausse des taux d’intérêt, résume l’associé fiscaliste Gino Gosselin.
Le spécialiste œuvrant au sein de la firme Raymond Chabot Grant Thornton souligne des nouvelles dépenses évaluées à 57,5 milliards de dollars de même que la hausse des versements au service de la dette, notant au passage l’absence de mesures phares pour les régions du Québec.
Dans la colonne des revenus, l’état canadien prévoit récupérer près de 20 milliards de dollars sur 5 ans en rehaussant l’impôt sur le capital ainsi que les droits d’accise sur le tabac.
Monsieur Gosselin rappelle que la hausse d’impôt touche principalement les 40 milles canadiens les plus fortunés et que le seuil d’exonération pour le transfert des entreprises de pêche a été rehaussé.
Le fiscaliste salue les modifications au régime d’accès à la propriété, dont le plafond a été augmenté de 35 à 60 mille dollars, de même que l’instauration systématique d’un régime enregistré d’épargne-études dès 2028, bénéficiant aux enfants de familles à faible revenu.
Il est aussi d’avis que l’exercice budgétaire se concentre sur des mesures collectives telles que le logement et l’assurance-médicaments, mais n’offre que peu de soutien au secteur entrepreneurial.
En présence d’un déficit d’environ 40 milliards de dollars, Gino Gosselin déplore l’absence de cibles favorisant le retour à l’équilibre budgétaire, bien qu’il reconnaisse que l’endettement demeure sous contrôle au Canada, notamment en comparaison avec les autres pays membres du G7.
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