CISSS des Îles : le recours à la main-d’œuvre indépendante « ne baisse pas suffisamment »
Le CISSS des Îles voit d’un bon œil l’adoption d’un éventuel projet de loi pour encadrer le recours aux agences de placement en santé, tel que mis de l’avant par le ministre Christian Dubé.
La problématique de la main-d’œuvre indépendante, largement documentée et médiatisée, continue de s’amplifier et d’engendrer des déficits dans les établissements malgré les efforts des gestionnaires.
Aux Iles, les coûts associés aux employés d’agences ont bondi de 107 000 dollars à près de 6 millions sur une période de cinq ans.
Sans s’avancer sur le contenu d’un futur projet de loi, la présidente directrice générale du CISSS, Sophie Doucet, espère que l’action gouvernementale viendra solutionner cet enjeu qui mine le réseau depuis près de 20 ans.
Pour l’année financière en cours, ce sont plus de 100 000 heures de travail, principalement pour les fonctions d’infirmières et de préposés aux bénéficiaires, qui ont été comblées par la main-d’œuvre indépendante.
Cela représente un surcoût de 6,2 millions de dollars pour l’institution par rapport aux mêmes heures travaillées par des employés du CISSS, selon des chiffres présentés lors de la séance du conseil d’administration de mardi.
Le recours aux agences a d’ailleurs augmenté de 3% vis-à-vis la même période l’an dernier, un phénomène attribuable aux absences causées par les virus respiratoires, indique Sophie Doucet.
Notons que des revenus additionnels associés aux transferts gouvernementaux permettent à l’établissement de réduire son déficit anticipé pour l’année 2022-2023 de 4,6 millions de dollars à 2,5 millions.
Pour réécouter le segment à l’émission Les preuves des faits :