Crabe des neiges: quel prix attend les pêcheurs à quai en 2024?
Après un creux en 2023 rappelant les années maigres de la fin de la décennie 2000, le prix moyen au débarquement du crabe des neiges s’annonce bas selon l’Institut de recherche en économie contemporaine.
L’an dernier, la présence massive de produits russes sur les marchés japonais et la concentration des exportations vers les États-Unis sont venus déstabiliser le modèle de la pêcherie, faisant chuter le prix versé à quai de plus de 67% par rapport à 2022.
Le chercheur Gabriel Bourgault-Faucher note que les pêcheurs et transformateurs québécois sont particulièrement vulnérables devant la concurrence étrangère et la conjoncture mondiale.
Il rappelle toutefois que les volumes débarqués viennent en quelque sorte compenser les prix modestes.
Selon la fiche technique publiée lundi par l’IREC, les échos des acteurs du secteur laissent présager un prix semblable à 2023.
Le caractère cyclique de la ressource est aussi un obstacle à la pérennité de la pêcherie, selon M. Bourgault-Faucher.
Par ailleurs, Pêches et Océans Canada dévoilait vendredi les quotas de crabe des neiges pour les homardiers madelinots.
L’allocation s’établit à 60,56 tonnes pour la zone 12 et à 22,47 tonnes pour la 12F, répartis entre le Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Iles et la Inshore Fisherman Association dans une proportion de deux tiers et un tiers respectivement.
Réécoutez le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits: