Diane Lebouthillier réfute avoir poussé la candidature d’un juge gaspésien à la Cour supérieure
La députée sortante de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, se défend d’être intervenue auprès de son homologue au ministère de la Justice pour favoriser la nomination du juge Damien St-Onge à la Cour supérieure.
Un article du Journal de Montréal, citant un document interne ayant circulé au sein du gouvernement, révélait vendredi que Mme Lebouthillier aurait «beaucoup insisté» pour mousser la candidature du juge St-Onge, l’associé d’un contributeur et organisateur de sa campagne en 2015, William Assel.
Dans un échange de courriels, elle indique n’avoir «aucun lien particulier avec cette personne, que ce soit au plan professionnel ou autre».
La candidate libérale ajoute que M. St-Onge, nommé à la Cour supérieure en mars 2019, n’avait organisé aucune de ses campagnes et n’y était pas impliqué.
Le dossier de l’ingérence dans le processus de nomination des juges, une pratique somme toute légale, a traversé le premier mandat du gouvernement Trudeau, culminant avec la démission de l’ancienne ministre de la Justice, Judy Wilson-Raybould.
Dans une missive écrite, un porte-parole du Parti libéral du Canada rappelle que la formation politique a réformé le processus afin de le rendre plus transparent.
«La décision de recommander un candidat relève du ministre de la Justice et ses recommandations sont faites exclusivement sur la base du mérite», peut-on y lire.