Éducation : la réforme Drainville soulève des questions du côté du CSSÎ
La réforme du ministre de l’éducation Bernard Drainville soulève plusieurs questions selon la directrice générale du Centre de services scolaire des Iles Brigitte Aucoin, qui se veut constructive vis-à-vis le projet de loi 23.
Déposé jeudi dernier, la pièce législative viendra procurer au ministre des pouvoirs exceptionnels quant à la nomination des directions générales des centres de services, en plus de lui permettre d’invalider des décisions prises au niveau local, dans des situations extrêmes.
Le projet de loi prévoit aussi renforcer la redevabilité des directions via la signature d’ententes annuelles de gestion et d’imputabilité.
Selon Mme Aucoin, cet accès direct au ministre pourrait toutefois aider à le sensibiliser aux réalités propres à chaque territoire.
Les changements au modèle de gouvernance créent une certaine inquiétude quant à l’implication au sein du conseil d’administration du CSSÎ, qui voit son pouvoir être considérablement réduit par la réforme, indique Mme Aucoin, tout en soulignant l’importance de l’atteinte d’un équilibre sur cette question.
Par ailleurs, la création de l’Institut national d’excellence en éducation prévu dans le projet de loi pourrait selon elle devenir une référence pour les pratiques dans le secteur, en autant que le comité soit crédible et que le politique tende sincèrement l’oreille aux recommandations.
De plus, Brigitte Aucoin affirme comprendre la volonté du gouvernement de faire un suivi statistique plus serré mais soulève la lourdeur qu’entraîne une telle démarche, invitant le ministre à bien sélectionner les indicateurs pertinents et à toujours les analyser dans leur contexte.
Pour réécouter l’entrevue intégrale :