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Érosion et submersion: la Ville dévoile son cadre d’intervention

Une vingtaine de personnes ont assisté à la présentation (photo: CFIM)

Îles de la Madeleine

En 2020, le maire et le député des Îles unissaient leurs voix pour lancer un cri d’alarme au gouvernement et demander une enveloppe de 80 millions de dollars sur 10 ans afin de lutter contre l’érosion galopante.

Quatre ans de travail et plusieurs ouvrages de protection plus tard, la Communauté maritime dévoile son Cadre d’intervention en érosion et submersion côtières, sorte de plan de match étalé sur une décennie.

Comme une feuille de route, le document brosse les priorités municipales en matière d’érosion et de submersion, en plus d’identifier les sites les plus à risque de souffrir des aléas côtiers.

Avec la Commission permanente sur l’érosion, la Communauté maritime a d’abord établi une grille d’analyse composée de 11 critères.

Source: Communauté maritime

La cheffe de section en action climatique, Jasmine Solomon, en nomme quelques-uns, ajoutant que chacun dispose d’une pondération spécifique.

Sur 85 sites identifiés, 31 ont été passés dans le tamis de la grille d’analyse et classés selon leur indice de vulnérabilité.

En jaune, les 85 secteurs vulnérables à l’érosion/submersion identifiés (source: Communauté maritime)

La Pointe de Grande-Entrée, la Pointe de Havre-aux-Maisons dans son ensemble et l’environnement de Mines Seleine sont en tête.

Les autres zones sensibles se trouvent d’est en ouest de l’archipel, incluant l’Île d’Entrée.

Portions de route, secteurs historiques et touristiques, par exemple l’Anse-aux-Baleiniers, terrains où se trouvent des infrastructures publiques importantes… Les cotes varient, l’urgence d’agir aussi.

Un éventail de scénarios d’adaptation a été déterminé pour chacun des sites, allant d’interventions plus costaudes, tels que des enrochements ou des recharges de plage, à des actions en prévention.

Jasmine Solomon souligne qu’il ne s’agit pas d’une «liste d’épicerie», soutenue par le maire Antonin Valiquette avec l’exemple de Grande-Entrée.

Le Cadre d’intervention est également flexible, précise-t-elle, puisqu’une seule tempête peut chambouler la planification.

À tout cela se greffent d’autres besoins, dont celui d’aménager une réserve d’agrégats pour agir plus rapidement post-tempête.

La question du coût pour la mise en œuvre de l’outil à la décision et des actions à venir demeure floue.

Les besoins dépassent «certainement» les 80 millions réclamés en 2020, selon le maire.

Le directeur des infrastructures et du bureau de projets, Jean Hubert, le maire Antonin Valiquette et la cheffe de section en action climatique, Jasmine Solomon (photo: CFIM)

Si Québec a refusé d’octroyer un fonds dédié aux Îles, la Communauté maritime jette un œil très intéressé sur le programme «Accélérer la transition climatique locale».

La Ville pourra aller chercher entre 90% et 95% de financement pour certains de ses besoins, grâce à une approbation provinciale.

Demander du soutien au ministère de la Sécurité publique, via son Cadre de prévention des sinistres, est aussi sur la table. C’est de cette enveloppe que sont venus les contributions provinciales pour les ouvrages de protection au site patrimonial de La Grave et le chemin du Gros-Cap, entre autres.

Le volumineux document a été présenté au public, mardi soir, devant une vingtaine d’insulaires.


Pour réécouter les segments diffusés à l’émission Cap info:

Premier volet : présentation du cadre d’intervention

Deuxième volet : coûts de mise en oeuvre du cadre d’intervention

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