Faillite de LA Renaissance: des pêcheurs appelés à la barre
Les témoignages se sont poursuivis mardi lors de la deuxième journée du procès sur la vente des actifs de LA Renaissance des Iles.
Les pêcheurs Claude Bénard, Francis Déraspe et Réjean Vigneau se sont succédés à la barre pour raconter les raisons, principalement financières, qui les ont poussés à joindre la requête visant à invalider la décision du syndic et à vouloir faire la lumière sur le processus.
La défense a quant à elle tenté de démontrer que les pêcheurs avaient signé les documents sans avoir pris connaissance des tenants et aboutissants de la contestation judiciaire.
Le ton a monté lors du témoignage d’Olivier Renaud, qui agit à titre de fondé de pouvoir pour plusieurs requérants.
Ce dernier a expliqué comment les travailleurs de la mer affectés par la faillite ont décidé de se regrouper pour fonder la Coopérative des pêcheurs des Iles et comment ils en sont venus à joindre la démarche intentée par le soumissionnaire ICETO.
La journée s’est conclue avec le témoignage du directeur général de CTMA, Emmanuel Aucoin, impliqué dans l’affaire comme créancier via des filières du groupe ainsi qu’en vertu d’une entente entre CTMA et l’entreprise ICETO visant la reprise d’une partie des actifs inclus dans l’appel d’offres.
Selon ses déclarations, le syndic n’a pas agi dans l’intérêt de la masse de créancier, particulièrement en lien avec l’usine de Grande-Entrée, pour laquelle Financement agricole Canada ne détenait aucune garantie.
Le syndic José Roberge et le propriétaire d’ICETO, Alain Lord Mounir, seront appelés à témoigner ce mercredi.