Front commun: les syndiqués madelinots ressortent motivés des 3 jours de grève
Au terme de trois jours de débrayage, les membres madelinots du Front commun n’en démordent pas et sont prêts à se rendre jusqu’à la grève générale illimitée.
Entre le 21 et 23 novembre, les travailleur-euse-s des domaines de l’éducation, de la santé et des services sociaux ont multiplié les lignes de piquetage devant les écoles et l’hôpital.
Plusieurs centaines de manifestants sont aussi descendus dans la rue, mercredi, et ont bloqué la circulation dans le centre-ville de Cap-aux-Meules sur l’heure du dîner.
Aux yeux de la présidente par intérim du Syndicat des techniciens et professionnels du CISSS des Îles-CSN, Nathalie Bourgeois, la mobilisation «historique» au Québec est une réponse à des offres «irrespectueuses».
Jeudi, le premier ministre Legault a ouvert la porte à bonifier l’offre salariale, qui, pour le moment, s’élève à 10,3% sur cinq ans (ou 14,8% en ajoutant les hausses dans certains secteurs visés et les montants forfaitaires).
Sans chiffrer sa nouvelle proposition, il exige en contrepartie plus de souplesse de la part des syndicats sur le plan des conditions de travail.
Cette demande irrite la vice-présidente enseignante du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’est du Québec-CSQ, Isabelle Lapierre.
À la demande du Front commun, le gouvernement provincial a mandaté un conciliateur pour «arriver le plus rapidement possible à une entente négociée» avec les quatre syndicats, soit l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ.
Tous espèrent arriver à un accord d’ici le temps des Fêtes.
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits: