« Mini-budget » Girard: des mesures fiscales pour les citoyens et les entreprises
Rendue publique mardi, la mise à jour économique du gouvernement Legault s’appuie sur des mesures fiscales pour remettre de l’argent dans les porte-feuilles des citoyens et offrir un certain répit aux entreprises.
Parmi les faits saillants du « mini-budget » du ministre des Finances Éric Girard, on retrouve la diminution des taux des cotisations obligatoires au Régime des rentes du Québec et au Régime québécois d’assurance parentale dès le 1er janvier.
Cela signifie que les prélèvements sur les chèques de paie des travailleurs seront plus petits, en moyenne de 80 dollars par année.

Le directeur général de la Chambre de commerce des Îles, Martin Paquette (photo: CFIM)
Cette baisse de taxes sur la masse salariale aura aussi un effet bénéfique pour les employeurs, mentionne le directeur général de la Chambre de commerce des Îles, Martin Paquette.
Autre mesure intéressante selon M. Paquette : Québec offre aux pêcheurs un congé temporaire de la cotisation au Fonds des services de santé, ce qui représente une économie moyenne de 2500 dollars par an. Il souligne cet avantage… avec un petit bémol.
De son côté, l’Association québécoise de l’industrie de la pêche salue le maintien du Crédit d’impôt favorisant l’emploi en Gaspésie et dans certaines régions maritimes du Québec. Ce crédit d’impôt remboursable vise les usines de transformation, qui peuvent toucher jusqu’à 12 500 dollars par employé par année pour la période 2026-2030.
Pour ce qui est des petites et moyennes entreprises, peu de mesures leur sont dédiées, reconnaît M. Paquette. « Pas de perte, pas de gain », résume-t-il. Il note la reconduction jusqu’en 2028 de l’enveloppe dédiée à la Municipalité des Îles pour le Réseau accès PME, qui offre de l’accompagnement à ce type d’entreprises.
Il remarque que les travailleurs saisonniers ou étrangers temporaires ne figurent nulle part dans le « mini-budget ». Les politiques actuelles « mettent des bâtons dans les roues des entrepreneurs », déplore-t-il.

Le ministre des Finances, Éric Girard (capture d’écran: CPAC)
D’autre part, le gouvernement a indexé le régime fiscal et les prestations d’assistance sociale. Cela entraîne une hausse de la valeur de certains crédits d’impôts et déductions, par exemple l’allocation familiale. Au final, c’est en moyenne 182 dollars qui retourneront dans les poches des contribuables.
La mise à jour économique a aussi permis de réévaluer le déficit de l’année courante, qui tombe sous la barre des 10 milliards de dollars. La Coalition avenir Québec garde la cible sur 2029-2030 pour un retour à l’équilibre budgétaire.



