ACTUALITES Économie

« No shows » en restauration: les fantômes de l’apéro

Photo: Haim Charbit Unsplash
Publié par Olivier Caron

Îles de la Madeleine

Le gouvernement Legault a récemment déposé un projet de loi pour pénaliser les clients fantômes, au coût de 10 dollars par tête pour les groupes de cinq personnes et plus.

Le journaliste Olivier Caron est allé voir ce que les restaurateurs madelinots pensent de cette mesure.

Pour ce premier reportage de deux, il s’est intéressé au phénomène des réservations fantômes, aussi appelés « no show ».


Le milieu de la restauration aux Îles est de plus en plus préoccupé par les réservations fantômes.

Les restaurateurs rencontrés sont unanimes : les clients qui n’honorent pas leur engagement privent les établissements de revenus importants, alors que leurs marges bénéficiaires sont déjà très minces.

Dans le contexte où il est parfois difficile de trouver une table sur l’archipel pendant l’été, la propriétaire du Café de la Grave, Marie-Claude Vigneault, ajoute que ce geste brime d’autres consommateurs.

Marie-Claude Vigneault, propriétaire du Café de la Grave.

Alors que plusieurs entrepreneurs dénoncent les clients qui effectuent des réservations dans différents restaurants pour le même repas, Mme Vigneault explique que certains citoyens semblent ignorer la portée de leurs gestes.

Les conséquences d’une réservation fantôme sont différentes d’un établissement à l’autre.

De par leur emplacement, certains restaurants réussissent à offrir les places libérées à la suite d’un « no show » aux passants, alors que d’autres doivent se résigner devant des tables désertes.

La propriétaire des Pas Perdus, Josianne Cormier, souligne que les restos à grand volume comme le sien bénéficient d’une plus grande souplesse alors que ceux offrant deux ou trois services distincts peinent à combler les désistements à cause des contraintes de temps.

La copropriétaire du restaurant Eva, Andréanne Cordeau, partage l’avis de l’ensemble de ses collègues restaurateurs : bien que le phénomène ait toujours existé, il s’est accentué au cours des dernières années.

Andréanne Cordeau, copropriétaire du restaurant Eva. Photo: restauranteva.ca

Bien que cela ne fasse pas consensus au sein des restaurateurs rencontrés, il semblerait que la clientèle touristique est plus encline aux réservations non honorées.

Selon l’Association Restauration Québec, le problème des « no-shows » ferait perdre en moyenne 49 000$ annuellement aux entrepreneurs en restauration de la province.

Consultez nos archives


Écoutez CFIM sur votre téléphone intelligent avec l'application ARCQ

   

Ligne éditoriale CFIM

Laisser un commentaire