Pêches: les transformateurs restent prudents en début d’année

En rencontre cette semaine à Québec, les industriels madelinots se drapent de prudence dans leurs prédictions pour le secteur des pêches en 2024.

Alors que tous les ingrédients sont réunis pour que le pays entre dans une période de récession, les transformateurs ont du mal à prévoir comment les consommateurs et les marchés réagiront dans les prochains mois.

La directrice générale de la coopérative Cap Dauphin, Ruth Taker, prévient qu’il ne faudra pas se montrer trop gourmands avec le prix pour le homard dans un contexte de morosité économique.

Du côté de Fruits de mer Madeleine, le directeur général, James Derpak, estime que le portrait est somme toute encourageant.

Il espère que la situation se stabilisera pour le crabe des neiges après 2 années de montagnes russes et s’attend à une remontée du prix.

Invité comme conférencier au congrès annuel de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Benoît Marcoux du Mouvement Desjardins a souligné que l’instabilité que connaît actuellement le Proche-Orient actuellement pourrait noircir le tableau.

Comme ç’a été le cas lors du début de l’invasion russe en Ukraine, le prix des matières premières pourrait repartir à la hausse, indique-t-il.

Il ajoute toutefois que l’apport quotidien en protéines augmente partout dans le monde, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les transformateurs.