Phoque: un projet pilote pour développer la filière

La filière phoque fait un premier pas vers une transformation commerciale au Québec. Un consortium d’entreprises et de joueurs clé vise mettre en place une ébauche de Centre intégré de valorisation du phoque, qui prendrait vie à Ste-Luce, tout près de Rimouski.

Avec ce projet pilote, les partenaires souhaitent obtenir une permission spéciale du gouvernement pour faire la boucherie de l’animal dans les locaux de l’abattoir du Groupe ADEL, comme celle que possède l’abattoir des Îles.

Gil Thériault se bat pour le développement de l’industrie du phoque depuis une quinzaine d’années (photo: CFIM)

Le directeur de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec (ACPIQ), Gil Thériault.

La viande pourrait être envoyée aux restaurateurs et aux épiciers, les peaux à des tanneurs, et la graisse pourrait, par exemple, prendre le chemin des Îles en vue d’être transformée en huile, détaille M. Thériault.

Cela dit, l’approvisionnement pourrait s’avérer plus complexe que prévu. Peu de permis de chasse aux phoques, commerciale ou pour consommation personnelle, sont émis d’année en année en Gaspésie et au Bas-St-Laurent, même si l’ACPIQ remarque que l’activité est de plus en plus populaire.

Sources: Radio-Canada (2021); MPO

Gil Thériault se dit conscient de cet obstacle.

Une demande d’aide financière a été transmise au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation pour réaliser le projet pilote, qui s’échelonnerait sur environ un an et demi. Les partenaires estiment le budget pour la phase 1 à 100 000 dollars.