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Un territoire qui change altère-t-il notre identité?

Photo: Chaire de recherche en géoscience côtière UQAR

Îles de la Madeleine

Érosion, submersion, tempêtes : les Îles-de-la-Madeleine sont plus que jamais dans la mire des changements climatiques.

L’ancienne coopérative La Vaillante à la Grande-Entrée est un exemple parmi d’autres de bâtiments démolis pour danger de submersion.

Le territoire de l’archipel change de visage à chaque année, mais qu’en est-il de celui de sa population?

L’identité madelinienne est-elle altérée par cette perte de repère au quotidien?

Il y a un peu plus d’un an, un groupe de recherche s’est intéressé au sentiment de dépaysement provoqué par les changements climatiques qui façonnent l’archipel dans le cadre d’un projet intitulé Solastalgies créatrices.

80 personnes avaient participé à des ateliers artistiques au Musée de la Mer.

Pour la co-chercheuse du projet, Katharina Niemeyer, l’environnement et l’identité sont interreliés.

Magali Uhl, Amandine Alessandra et Katharina Niemeyer travaillent avec une quinzaine d’autres chercheurs, étudiants, artistes et partenaires. (photo: CFIM)

D’autre part, selon le rapport Les vulnérabilités climatiques projetées pour 2050 en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine publié par de la Direction régionale de santé publique en novembre 2023, le bien-être des Madelinots pourrait être affecté par l’érosion qui menace leurs propriétés.

C’est le cas de l’artiste-sculpteur Claude Bourque qui réside sur le chemin des Caps et qui a vu les tempêtes Fiona et Dorian frôler sa maison.

L’artiste Claude Bourque au dévoilement de la programmation du Festival international Contes en Îles (Photo: CFIM)

Pour lui, se définir comme insulaire passe par l’expression de la fragilité de son milieu.

Malgré ses inquiétudes, Claude Bourque croit que les générations futures sauront relever le défi.

De ses 23 ans, Félix Painchaud partage le même avis.

Félix Painchaud à Bassin (photo: CFIM)

La Madelinienne a vu des plages et des étangs disparaître, des routes se faire enrocher, mais reste confiante pour l’avenir.

Bien qu’elle possède un attachement aux différents sites patrimoniaux comme celui de La Grave, elle est considère qu’on ne peut pas tous les sauver.

De son côté, l’artisan du sable Albert Cummings voit dans le changement du littoral madelinot une occasion de penser autrement l’archipel.

Albert Cummings et Nicole Grégoire dans leur maison à Bassin (photo: CFIM)

Rappelons que les initiatives pour protéger les Îles se sont multipliées dans les dernières années.

Selon des informations partagées par la Municipalité, 70% du littoral est à risque de submersion côtière.

Pour écouter le segment présenté lors de l’émission Les preuves des faits :

 

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