Trois chantiers pour venir en aide aux personnes en situation d’itinérance
La mise en place d’un continuum de services pour venir en aide aux personnes qui vivent des épisodes d’itinérance est dans la mire du CISSS des Iles et des partenaires qui œuvrent face à cette problématique sociale.
Avec comme trame de fond la crise du logement qui sévit et l’augmentation observée des problèmes de santé mentale, de plus en plus de personnes se retrouvent sans domicile fixe pendant une partie de l’année.
Devant une hausse du phénomène au cours des dix dernières années et dans l’optique de consolider la concertation déjà en place, un lac à l’épaule réunissant les différents organismes communautaires et institutions concernées a eu lieu au début du mois de juin.
En présence de représentants du CIUSSS de l’Estrie, les discussions ont permis de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs au Québec et d’explorer les voies possibles pour le milieu.
De la démarche, trois chantiers ont émergé, résume l’organisatrice communautaire, Nathalie Bourgeois la Coordonnatrice du réseau local de santé au CISSS des Iles, Sara Martinet.
La saisonnalité des épisodes d’itinérance aux Iles, qui s’exprime par des évictions en période estivale et des nuits dans des campements de fortune en hiver, nécessite des stratégies diversifiées, tant pour les personnes sans domicile fixe que pour le réseau d’intervenants qui leur vient en aide.
Si le fait d’être en milieu insulaire permet de cerner la problématique avec un bon niveau de précision, la stigmatisation est toujours bien présente et peut se voir amplifiée par la proximité entre les résidents.
Par ailleurs, le gouvernement du Québec a débloqué une enveloppe de 4,5 millions de dollars par année sur une période de cinq ans pour aider les communautés à développer des ressources en itinérance.
Selon Sara Martinet, un projet devrait être déposé lors du premier appel, afin d’enclencher le déploiement des chantiers identifiés par les partenaires.