Visas pour les ressortissants mexicains: les élus madelinots sonnent l’alarme
À l’approche imminente de la saison de pêche au crabe des neiges, les élus madelinots sonnent l’alarme auprès d’Ottawa.
C’est que depuis le 29 février, le fédéral exige que tous les ressortissants mexicains soient munis d’un visa de séjour avant leur arrivée au pays, ce qui retarde la venue des travailleurs temporaires essentiels pour l’opération des usines de transformation.
Actuellement, presque 80% des 226 employés en provenance du Mexique attendus aux Îles sont bloqués dans leur pays d’origine, calcule le maire Antonin Valiquette.
D’une même voix avec le député Joël Arseneau, il souligne l’urgence d’agir.
Les deux hommes exigent une intervention rapide d’Ottawa dans le dossier, à l’instar de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP).
Le maire Valiquette demande donc au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, de suspendre la mise en œuvre des nouvelles exigences fédérales.
En parallèle, le député Arseneau somme le gouvernement d’accorder un traitement prioritaire aux demandes de visa des travailleurs mexicains.
Les dossiers sont examinés de manière accélérée au même titre que la main-d’œuvre étrangère agricole, assure le ministère de l’Immigration par courriel.
Le ministre québécois des Pêcheries, André Lamontagne, rétorque quant à lui que « les échos que nous avons est que la priorisation annoncée par le […] fédéral ne fonctionne pas ».
Par la voix de son cabinet, la ministre Diane Lebouthillier indique être en «communication constante avec son collègue afin de trouver une voie de passage pour ces travailleurs dans les meilleurs délais».
Du côté des transformateurs madelinots, 49 des 62 demandes de permis ont été approuvées pour Fruits de Mer Madeleine.
Le directeur général, James Derpak, écrit être optimiste de recevoir le feu vert pour les candidatures restantes dans les prochains jours.
L’entreprise Pêcheries Léomar n’a quant à elle pas donné suite à notre demande d’entrevue.
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits: