Prise 3 pour la recherche conjointe sur les requins blancs et les phoques gris
Pour une troisième année consécutive, une recherche conjointe s’intéresse à l’utilisation de l’habitat marin madelinot par les requins blancs et les phoques gris ainsi qu’aux interactions entre les deux espèces.
Depuis 2021, des scientifiques de Pêches et Océans Canada déploient des hydrophones, c’est-à-dire des micros sous-marins, autour de l’Île Brion afin de détecter les requins munis d’émetteurs acoustiques.
L’an dernier, des stations d’écoute avaient été ajoutées autour du Corps-Mort et du Rocher-aux-Oiseaux pour étendre l’aire de récolte de données, rappelle le chercheur de l’Institut Maurice-Lamontagne Xavier Bordeleau.
Il partage les résultats préliminaires de l’étude.
Les hydrophones ont été disposés aux mêmes sites de l’archipel cette année, mais pour une plus longue période.
Quant au projet de recherche sur les phoques gris mené en parallèle, il avance rondement, résume Xavier Bordeleau.
À la fin juin, six pinnipèdes adultes de l’Île Brion et quatre du Nouveau-Brunswick ont été dotés d’émetteurs satellite et de récepteurs acoustiques portatifs.
Ces équipements permettent à la fois de suivre les déplacements des phoques, mais également leurs contacts avec d’autres espèces, notamment les requins blancs.
De plus, l’hiver dernier, un nouveau projet en lien avec des phoques gris juvéniles a été entamé, relate Xavier Bordeleau.
Le suivi télémétrique des jeunes phoques gris se poursuivra l’an prochain, confirme-t-il.
Notons que l’effort de recherche lié aux requins blancs est mené par un consortium d’experts nord-américains (New England White Shark Research Consortium) et que l’expertise locale des chasseurs de phoques et des pêcheurs madelinots est mise à contribution au cours des travaux.
Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits: