États généraux: la filière phoque adopte une trentaine de recommandations
Il n’aura fallu qu’une heure et demie aux participants des États généraux sur le phoque du Saint-Laurent pour passer au travers de la trentaine de recommandations à approuver en assemblée.
Vingt-huit résolutions ont été adoptées à l’unanimité par la salle et entérinées par le juge retraité Robert Pidgeon, qui présidait la réunion.

Du haut de ses 80 ans, le juge retraité Robert Pidgeon a agi comme meneur de cérémonie, en compagnie de Marilou Vanier, de l’AMIK (photo: CFIM)
Une seule a été rejetée: celle qui proposait de lever l’interdiction de chasser le blanchon. Les deux-tiers des votants se sont prononcés contre, répétant leur inconfort vis-à-vis la question.

Douze personnes ont voté contre, six pour (photo: CFIM)
Pour le reste, le consensus était impressionnant, a souligné la co-organisatrice de l’événement, Sandra Gauthier, du musée Exploramer.

Dany Leblanc chasse le phoques depuis quelques années (photo: CFIM)
Le chasseur Dany Leblanc, Madelinot d’origine, se dit satisfait.
Plusieurs des recommandations ciblaient spécifiquement Pêches et Océans Canada, qui gère la chasse aux loups-marins. Modification à la réglementation, financement, augmentation de la recherche scientifique… La filière phoque sollicite l’aide du gouvernement afin d’avancer.

Le directeur du bureau de secteur du MPO aux Îles, Cédric Arseneau (photo: CFIM)
Agissant à titre de représentant du ministère, le directeur du bureau de secteur des Îles, Cédric Arseneau, indique avoir entendu l’industrie.
Maintenant que les États généraux sont terminés, le comité organisateur réunira les recommandations dans un rapport destiné aux différents paliers de gouvernement.
Les quatre groupes derrière l’événement – le musée Exploramer, l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec (ACPIQ), l’Agence Mamu Innu Kakusshesht (AMIK) et l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey (AGHAMW) – ont aussi été mandatés comme comité de suivi transitoire, afin de garder l’industrie au courant de la suite des démarches.
Chose certaine, les intervenants de l’Est-du-Québec se sont positionnés: il est grand temps de propulser le phoque à l’avant-scène.
Notons que les représentants des groupes autochtones se sont abstenus de se prononcer sur les recommandations finales. Dans un message commun, ils ont déclaré devoir amener les propositions devant leurs conseils respectifs et travaillé à rédiger leurs propres résolutions.



