Allocations de crabe: le RPPCÎ dénonce les pressions politiques et dit non aux pêcheurs d’appâts
Plombé par le moratoire sur la plie rouge et la limande à queue jaune, le Regroupement des pêcheurs d’appâts des Îles tente tant bien que mal de se sortir la tête de l’eau.
Après avoir obtenu l’autorisation de louer pour une année les allocations de crabe des neiges consenties à la Inshore Fisherman Association, le regroupement s’est buté à un refus de la part du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles.
Lundi soir, lors d’une conférence de presse, le Rassemblement a tenu à répondre au communiqué transmis par les pêcheurs de « plaise » aux médias et sur le litige qui perdure.
Le RPPCÎ refuse catégoriquement de céder ses allocations de crabe des neiges aux pêcheurs d’appâts de l’archipel et critique la façon de faire du fédéral dans le dossier.
Son président, Charles Poirier, dénonce les pressions gouvernementales exercées par la députée Diane Lebouthillier et un attaché politique de la ministre Joyce Murray pour soumettre l’idée à ses membres.
Ceux-ci s’étant prononcés en très grande majorité contre lors de l’assemblée générale annuelle de l’association, le risque de se voir retirer leurs allocations de crabe plane comme une épée de Damoclès, estime-t-il.
Charles Poirier s’insurge contre les propos du Regroupement des pêcheurs d’appâts, qui accuse le RPPCÎ d’avarice et de manque de solidarité, et déplore que le ministère lui fasse porter la responsabilité de sauver la pêcherie.
De plus, la demande du ministère et du Regroupement contrevient aux règlements internes de l’association, qui exigent que pour avoir accès au tirage des allocations de crabe, il faut à la fois détenir un permis de homard et être membre du RPPCÎ.
Aucun des huit pêcheurs de « plaise » ne fait partie de l’association, précise-t-il, ce qui les empêche aussi de racheter les lots tirés parmi les homardiers.
D’autre part, Charles Poirier fait valoir que parmi les solutions temporaires discutées par le Regroupement avec le ministère, l’attribution d’un quota de sébaste est ouvertement soutenue par le RPPCÎ.
Il ajoute que le Rassemblement a multiplié les représentations auprès d’Ottawa afin de plaider en faveur de ce scénario pour les pêcheurs en difficulté en plus d’avoir transmis un mémoire au gouvernement à cet effet l’automne dernier.
Réécoutez le segment de l’émission Les preuves des faits :