Hydro-Québec: horizon 2034 pour la mise en service de la nouvelle centrale
De passage aux Îles du 23 au 25 septembre pour des séances d’information publiques, Hydro-Québec a présenté l’avancement des quatre projets sur la table pour l’archipel. La journaliste Laurence Dami-Houle nous propose une mise à jour des différents dossiers.
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Hydro-Québec vise 2034 pour la mise en service de la nouvelle centrale thermique de Cap-aux-Meules.
La construction débuterait au printemps 2030 et coûterait au bas mot un demi-milliard de dollars, selon les prévisions actuelles.

Le chef projet de la construction de la nouvelle centrale, Jean-François Halley (photo: CFIM)
Le projet se trouve à la phase préliminaire de conception. Le chef projet Jean-François Halley indique qu’on soupèse les options entre deux sources d’énergie: le diesel renouvelable ou le gaz naturel liquéfié renouvelable (GNL-R).
L’idée serait d’installer des moteurs bicarburant, qui permettraient de basculer entre les différents combustibles, poursuit M. Halley. Hydro-Québec lancera sous peu un appel de propositions aux fournisseurs.
Pour répondre aux besoins énergétiques croissants de l’archipel, la société d’État cible une puissance totale allant de 80 MW à 100 MW pour la future centrale. En comparaison, la centrale actuelle produit 67 MW.

En plus des deux éoliennes du Parc éolien de la Dune-du-Nord, Hydro-Québec doit calculer l’ajout de 4 à 7 éoliennes du côté de Grosse-Île (photo: CFIM)
M. Halley ajoute que le principal défi dans le choix des moteurs est d’agencer leur fonctionnement à la production éolienne du territoire.
Rappelons que le nouveau bâtiment sera édifié derrière la centrale actuelle, qui fonctionne au mazout et génère plus de 125 000 tonnes de gaz à effet de serre par année.
Pour le moment, Jean-François Halley estime que les deux centrales seraient équivalentes en termes de taille.
Il indique qu’à terme, le plan est de conserver l’infrastructure vieillissante, mais de l’utiliser comme lieu d’entreposage une fois les équipements démantelés. La partie des bureaux, elle, resterait intouchée.

Questionné au sujet du maintien des 80 emplois, le chef projet répond qu’il n’entrevoit pas de mouvement de personnel nj jusqu’à la mise en service de la centrale, ni après.
GNL renouvelable ou diesel renouvelable?
D’un côté, l’utilisation du GNL renouvelable nécessiterait un apport en diesel dans les moteurs pour la partie pilotage. Si on emploie du diesel renouvelable, pas besoin d’hydrocarbures, affirme le chef projet.
De l’autre côté, en termes de logistique, le portrait est très différent tout dépendant du combustible.
Pour acheminer le diesel renouvelable jusqu’à la centrale, le carburant transiterait de l’oléoduc du port de Cap-aux-Meules jusqu’aux réservoirs.
Pour le GNL-R, c’est une autre paire de manches. L’approvisionnement se ferait par conteneurs cryogéniques livrés par bateau jusqu’aux Îles, où ils seraient déchargés et transportés par camions jusqu’à la centrale. Pour être entreposé, le gaz doit être liquifié et pour alimenter les moteurs, doit être remis sous forme gazeuse.
Notons qu’en marge des rencontres publiques, Hydro-Québec accepte les commentaires et questions via un sondage en ligne: https://www.hydroquebec.com/projets/centrale-idlm/
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Cap info:



