Il faudra encore attendre pour une réforme de l’assurance-emploi
En collaboration avec CIEU-FM
Avec la prorogation du Parlement fédéral, les minces chances d’adopter une véritable réforme de l’assurance-emploi avant les prochaines élections se sont évanouies.
En plus d’annoncer sa démission à venir, le premier ministre canadien Justin Trudeau a demandé la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars, mettant fin à la session en cours.
Ce faisant, les projets de loi étudiés ou débattus avant cette date «expirent au Feuilleton», c’est-à-dire qu’ils sont abandonnés, sauf exception.
La coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Nadia Mongeon, se désole de la situation, estimant qu’elle aurait pu être tout autre si les néodémocrates avaient exigé une réforme en échange de leur soutien au gouvernement Trudeau.
Mme Mongeon se montre aussi pessimiste pour l’avenir.
À son avis, les conservateurs formeront le prochain gouvernement, mais le parti comprend encore moins l’économie saisonnière que les libéraux.
La refonte en profondeur de l’assurance-emploi constitue un important cheval de bataille pour les groupes de défense des droits des chômeurs.
Si le fédéral la promet depuis 2015, la réforme du régime s’est limitée à des projets pilotes et des «ajustements».
Les problèmes d’accès aux prestations, particulièrement pour les travailleurs saisonniers, sont continuellement dénoncés par le Mouvement Action Chômage.
Le Bloc québécois avait de son côté déposé un projet de loi en réponse au « laxisme » du gouvernement.