
La saison du crabe des neiges démarre
Après l’ouverture de la pêche au crabe des neiges dans l’estuaire et sur la Côte-Nord, c’est au tour des pêcheurs du sud du golfe du Saint-Laurent de voyager leurs casiers.
Les crabiers ont mis le cap vers le large samedi matin.
Les détenteurs de permis madelinots dans la vaste zone 12 se partagent une allocation d’environ 14 720 tonnes métriques (32,5 millions de livres).
Ils écopent donc d’une baisse de 35% vis-à-vis la saison précédente, en phase avec ce qui était recommandé par les biologistes de Pêches et Océans Canada.
Les pêcheurs des Îles qui s’aventurent dans la sous-zone 12F ont quant à eux droit à un quota global de 685,4 tonnes (1,5 million de livres), soit 24% de moins que l’an passé.
La diminution du contingent était attendue par l’industrie, vu les recommandations des scientifiques du MPO, qui constatent que la biomasse commerciale du stock est en phase décroissante.
À la fois chez les représentants des crabiers de la zone 12 que de la 12F, on rappelle que l’espèce est cyclique.
En entrevue avec le journal Le Radar, Paul Boudreau, le porte-parole des pêcheurs traditionnels de l’archipel, s’est montré confiant que la ressource redevienne abondante.
De son côté, la représentante des crabiers de la zone F, Merrielle Ouellet, indique que les membres ont opté pour un taux d’exploitation en-deçà de ce qui était permis, dans l’optique de faire preuve de précaution pour assurer la pérennité du stock.
Pas de tarifs américains… pour le moment
L’industrie de la pêche a pu reprendre son souffle: les produits de la mer canadiens sont exclus de la nouvelle volée de droits de douane imposés par Washington la semaine dernière, puisqu’ils font partie de l’accord Canada–États-Unis–Mexique. Le secteur demeure vulnérable à la guerre tarifaire, puisque la majorité du crabe des neiges pêché en Atlantique est exportée aux États-Unis.
Néanmoins, c’est un grand poids de moins sur les épaules des pêcheurs, qui peuvent espérer un meilleur prix à quai que prévu sans la menace de surtaxes de 25% et considérant l’appétit pour le crustacé sur les marchés. L’expression « prudent optimisme » demeure tout de même de mise, devant l’incertitude causée par le gouvernement américain.