L’accès durable aux terres agricoles est un enjeu de développement sur l’archipel

Une soixantaine de personnes participaient au Rendez-vous thématique sur l’accès durable aux terres agricoles dans le cadre des consultations publiques de la communauté maritime sur le projet Horizon 2025.

Cette question est au cœur de l’initiative Terrafoin du Bon goût frais des Iles, qui vise à sensibiliser les propriétaires de terres agricoles, à innover en matière de rendement de terres et à améliorer le cadre réglementaire.

La responsable du projet, Andréanne Cyr-Wright, se réjouit de la forte participation qui témoigne selon elle de l’intérêt porté par les Madelinots envers les enjeux de protection du territoire et d’autonomie alimentaire alors que le développement exerce une pression sur les terres cultivables.

Différentes solutions ont été soulevées par les participants, impliquant des ajustements à la législation ou des formes originales d’acquisition, de propriété et de partage des terres à potentiel agricole.

Le modèle en vigueur aux Iles détonne du reste de la province dans la mesure où seuls 215 hectares sont couverts par le zonage agricole provincial, plus restrictif que la législation municipale, auquel les agriculteurs ont adhéré sur une base volontaire au début des années 1980.

Selon Mme Cyr-Wright, le renouvellement du schéma d’aménagement de la communauté maritime ouvre une porte pour tenir un dialogue sur cette question qui se trouve à l’intersection d’enjeux sociaux et individuels.

Sur l’archipel, 1500 hectares sont affectés à l’agriculture, soit environ 12 % du territoire, bien que seulement 400 hectares sont cultivés.

Dans le cadre du projet Terrafoin, un portrait économique du secteur agro-alimentaire sera réalisé, permettant de documenter les besoins des producteurs.