Le stock de pétoncles des Îles sous la loupe des scientifiques

Une équipe de Pêches et Océans Canada est à mi-parcours de sa mission annuelle pour effectuer le relevé scientifique du pétoncle des Îles-de-la-Madeleine.

À bord du navire de recherche NGCC Leim de la Garde côtière canadienne, quatre scientifiques visitent quotidiennement entre huit à dix stations d’échantillonnage autour de l’archipel.

Ainsi, pendant une douzaine de jours, ils mesurent et comparent les spécimens récoltés à la drague avant de rejeter à l’eau le muscle du pétoncle, soit la partie comestible.

Le biologiste Rénald Belley indique que cette année, cependant, des mollusques ont été gardés vivants dans le cadre d’une étude menée par la chercheuse Catherine Couillard, qui s’intéresse aux polychètes, c’est-à-dire des vers parasites qui peuvent fragiliser les coquilles.

Les gisements de la sous-zone 20A, soit celle qu’exploitent les pêcheurs madelinots, sont en pleine forme, assure Rénald Belley.

La plus récente évaluation du stock, présentée en mars dernier, révélait que tous les indicateurs de suivi sont au vert, autant en termes de densité des pétoncles de taille commerciale que de reproduction.

Rénald Belley, biologiste à l’Institut Maurice-Lamontagne (photo: CFIM)

Selon les observations préliminaires de Rénald Belley, tout laisse croire que le relevé scientifique de cet été sera en continuité avec ce rapport, avec une exception concernant un gisement à l’ouest.

Il ajoute que la ressource se porte si bien que les scientifiques avaient recommandé de rehausser le nombre de jours de pêche alloué aux détenteurs de permis madelinots.

Les 21 pêcheurs ont plutôt demandé à garder en vigueur le total de jours d’activités autorisés afin de favoriser la pérennité du stock.

La saison 2023 du pétoncle s’est étalée du 20 mars au 31 juillet.

Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits: