Places en garderies: Joël Arseneau somme Québec de dévoiler ses intentions
Avec la collaboration de Raphaël Lapierre
Devant le manque de places et la pénurie généralisée d’éducateurs et d’éducatrices à la petite enfance, le député des Îles à l’Assemblée nationale, Joël Arseneau, presse le gouvernement Legault d’accélérer le pas pour compléter le réseau public québécois de service de garde.
Au début du mois, Ottawa annonçait que sur les 30 milliards de dollars prévus pour la mise en place d’un système pancanadien de garderies s’inspirant du modèle québécois, la province recevrait une compensation de 6 milliards de dollars sur cinq ans, sans condition.
Le député péquiste demande le lancement rapide de nouveaux appels à projets et veut s’assurer que les besoins réels des Îles soient pris en compte dans l’élaboration du plan du ministère de la Famille, sans que les 80 places qui s’ajoutent au Centre de la petite enfance La Ramée brouillent les cartes.
Il ajoute qu’il faudrait actuellement entre 60 et 80 places de plus en garderie sur l’archipel et rappelle qu’une étude faite en 2019 par l’Équipe de Développement social projetait que d’ici 2025, le manque à gagner s’élèverait à 155 places si le nombre annuel de naissances se maintenait.
Le député Arseneau exige également la création d’un programme de recrutement, de rétention et de valorisation de la profession d’éducatrice à l’enfance, ce qui passe inévitablement, selon lui, par une amélioration des conditions de travail.
Québec a déjà signifié qu’une partie considérable du transfert fédéral servira à ajouter des nouvelles places et à augmenter la rémunération des éducateurs et éducatrices.
Par voie de courriel, le cabinet du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, indique être régulièrement en contact avec les acteurs de la petite enfance sur l’archipel et se dit conscient que des nouvelles places ne se construisent pas en claquant des doigts.
L’attaché du ministre Lacombe souligne que 200 millions de dollars ont été annoncés en juin dernier pour relancer la garde en milieu familial.
Le ministre doit dévoiler à l’automne sa stratégie pour parachever le réseau de service de garde et le détail des investissements par région.