RDV des pêches: 2e année la plus lucrative pour l’industrie
Avec des débarquements de 23,6 millions de livres toutes espèces confondues, l’industrie de la pêche s’est bien portée en 2025.
La valeur des captures s’élève à 154 millions de dollars, ce qui en fait la deuxième année la plus lucrative de l’histoire des Îles, a-t-on dévoilé au 17e Rendez-vous des pêches et de la mariculture, jeudi dernier.
Le homard et le crabe des neiges continuent de trôner au sommet: mis ensemble, ils représentent 82% des volumes et 96% de la valeur totale. La flotte de homardiers a d’ailleurs connu sa meilleure année en termes de valeur au débarquement avec 119 millions.
C’est ce qui fait dire à Cédric Arseneau, directeur du bureau de secteur du MPO aux Îles, que le portrait demeure stable.
Le bilan préliminaire pour la pêche exploratoire à l’ouest d’Anticosti est aussi marquant : avec moitié moins de cages, les six pêcheurs qui sont allés y tendre leurs casiers ont rapporté plus du double de la moyenne de leurs confrères de la zone 22. Ils ont tiré hors de l’eau 646 000 livres de homard, pour une valeur de 5,1 millions.
Cédric Arseneau refuse de dire à quel moment le ministère transmettra sa décision quant à la suite de la pêche exploratoire, répétant que les données de la saison sont encore en train d’être analysées.
Pour ce qui est des autres espèces, les pétoncliers ont encore eu une excellente saison – une véritable histoire à succès, remarque M. Arseneau. Les pêcheurs de flétan s’en sont bien tirés, malgré des dépassements de quota importants. Des pêcheries d’appoint, comme le buccin ou le crabe araignée, elles, trainent de la patte.
Entre autres sujets qui ont été discutés à l’événement : la consommation de drogues à bord des bateaux, un phénomène en hausse selon Transports Canada et la Sûreté du Québec. La question de la sécurité en mer a aussi été abordée. Un pêcheur est venu témoigner sur scène de l’importance de porter son gilet de nettoyage, racontant comment son aide-pêcheuse et conjointe a failli passer par-dessus bord après s’être prise dans des cordages.
Des milliers de cages ont été laissées à tremper dans des étangs pour perpétuer la tradition, c’est-à-dire de faire imbiber le bois des casiers afin qu’ils coulent plus vite (photo: CFIM)
Sujet absent du Rendez-vous de la pêche: le trempage des casiers dans les lagunes, qui avait suscité de la grogne avant le début de la saison. Devant à l’application de l’interdiction fédérale, plusieurs homardiers ont laissé leurs casiers s’imbiber dans des plans d’eau intérieurs, sous juridiction municipale ou provinciale.
Cédric Arseneau reconnaît que le problème s’est déplacé et parle d’un dossier complexe.
Le MPO veut collaborer avec les autres paliers impliqués pour éclaircir la situation.
Plus d’une centaine de personnes ont assisté au Rendez-vous de la pêche et de la mariculture (photo: CFIM)
Le 17e Rendez-vous des pêches et de la mariculture a eu lieu jeudi, à la salle communautaire de la mairie. L’événement a réuni plus d’une centaine de participants, dont la cohorte d’étudiants du DEP en pêche professionnelle.
Pour réécouter l’entrevue avec Cédric Arseneau, du MPO:
Pour réécouter l’entrevue avec Yan Aucoin, de Fruits de mer Madeleine:
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