Une interdiction qui soulève plus de questions que de réponses selon les élus madelinots
S’ils reconnaissent le bien-fondé d’une interdiction de se déplacer vers une région en zone jaune, les élus madelinots comprennent mal comment si peu de détails sont offerts par Québec quant à sa mise en application, à quelques heures de son entrée en vigueur.
Le maire Jonathan Lapierre est catégorique : sans mécanisme pour veiller au respect de l’interdiction et sans précisions à propos des exceptions, cette nouvelle mesure risque de générer des embûches sans réellement garantir une protection supplémentaire.
Les détails du nouveau règlement devraient normalement être consignés dans un décret qui sera rendu public par Québec.
Selon les informations obtenues, le gouvernement prioriserait des contrôles aléatoires plutôt que la mise en place de barrages routiers.
Il n’est toutefois pas exclu de resserrer le contrôle des entrées aux Iles en partenariat avec les transporteurs aériens et maritimes.
De son côté, le député Joël Arseneau, est confiant que l’approche sera conciliante en permettant les déplacements essentiels et rappelle que l’esprit de l’interdiction est de limiter les déplacements inutiles entre les régions.
L’adhésion de la population sera selon lui essentielle.
Pour la direction régionale de santé publique, Québec vient finalement clarifier ses intentions en interdisant officiellement des déplacements qui étaient jusqu’alors « non-recommandés ».
Selon le docteur Bonnier Viger, même sans vérification systématique, tout déplacement non-essentiel évité constitue un gain sur le plan épidémiologique.