S’inspirer de la Bretagne pour l’avenir de la pêche au chalut
La semaine dernière, une délégation gaspésienne et madelinienne s’est rendue en Bretagne dans le but de se familiariser avec les récentes innovations liées aux chaluts.
Le chercheur industriel chez Merinov Damien Grelon explique que l’objectif principal était de s’inspirer des avancées du côté des équipements et des technologies pour les adapter aux pêcheries québécoises.
L’utilisation de l’intelligence artificielle pour éviter au maximum les prises accidentelles a notamment attiré l’attention de M. Grelon, qui y voit un potentiel intéressant, surtout dans le contexte d’une possible reprise de la pêche au sébaste.
Certains matériaux biodégradables sur lesquels travaille l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer présentent aussi un certain intérêt, souligne le chercheur, puisqu’actuellement, tous les équipements utilisés dans les pêches sont fabriqués à base de pétrole.
Pour le pêcheur madelinot Denis Éloquin, les technologies européennes sont « prometteuses ».
Motivé par les discussions entourant le sébaste, il témoigne d’une préoccupation réelle d’améliorer les engins de pêche au chalut.
À terme, Merinov aimerait réaliser un projet d’équipement innovant adapté aux pêcheries canadiennes, inspiré des méthodes bretonnes et confectionné avec des matériaux modernes, ajoute Damien Grelon.
L’excursion de la délégation en Europe était aussi l’occasion de développer des partenariats scientifiques et commerciaux.
Les représentants de la région ont entre autres visité un fabricant de filets de pêche ainsi qu’une entreprise de fabrication de panneaux de chalut.
Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits :
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