Un premier portrait de l’itinérance dans la région
L’itinérance cachée est le phénomène le plus fréquent dans la région et l’offre de services sur le territoire doit être revue et bonifiée.
C’est ce que conclut le premier portrait de l’enjeu en Gaspésie et aux Îles, produit par les CISSS du territoire.
Les individus logés provisoirement chez amis ou qui trouvent refuge dans une voiture pour quelques nuits, par exemple, sont plus nombreux que les personnes sans-abri, particulièrement sur l’archipel, dénote sans surprise la coordonnatrice au réseau local de services, Sara Martinet.
Le portrait souligne l’absence de profil type pour les résidents en situation d’itinérance ou à risque de l’être.
Cela dit, selon les organisations de la région qui ont contribué au rapport, l’homme célibataire hétérosexuel sans enfant constitue la majorité de la clientèle rencontrée.
Les points de bascule vers l’itinérance sont aussi variés: séparation, défis financiers, problèmes de santé mentale, consommation d’alcool ou de drogues.
La pandémie de COVID-19 et la pénurie de logis ont exacerbé la situation, couplés aux évictions saisonnières et à l’allongement de la période touristique aux Îles.
Après la mise sur pied d’un frigo communautaire et d’une halte-chaleur, c’est aux logements sociaux et aux hébergements de transition qu’il faut s’attaquer, estime Sara Martinet.
D’ailleurs, la halte-chaleur située au cœur de Cap-aux-Meules ouvrira ses portes ce mercredi à compter de 21 heures et sera accessible 24/7 entre le 22 décembre et le 3 janvier.